Considérations pour le traitement

La première chose à faire est de s'assurer que l'on souffre bien d'un trouble obsessionnel compulsif et non d'une autre difficulté qui pourrait s'y apparenter. Quand bien même un diagnostic a été effectué, il n'est pas rare que la personne se mette à douter du diagnostic, ne vous inquiétez pas cela fait partie de la maladie, que l'on appelle parfois la maladie du doute! Il m'arrive de penser - en tant que psychologue - qu'une étiquette diagnostique - n'est pas toujours très salutaire  - tant elle peut réduire l'individu à sa difficulté ou le stigmatiser. Dans le cas du TOC mon avis est un peu plus nuancé, la plupart des personnes qui consultent sont soulagées qu'un professionnel reconnaisse que la personne n'est pas "folle" ni ne manque de volonté pour arrêter ses comportements qui sont parfois irrationnels. Il arrive également bien trop souvent que le diagnostic du TOC soit posé très tardivement après l'apparition des premiers symptômes, par manque d'informations.


Quand consulter? si vous êtes arrivés sur ce blog, c'est peut-être que l'un de vos proches ou vous-même êtes touché de loin ou de près par cette problématique. Il est temps de consulter un professionnel de la santé mentale, psychologue ou psychiatre (avec une expérience dans le traitements des TOCs), lorsque vous vous sentez dépassé voire envahi par des pensées incontrôlables et/ou des comportements que vous êtes appelés à effectuer pour soulager votre anxiété, vous en souffrez, et vous n'avez à ce jour pas trouvé les moyens de vous soulager.


Qui consulter? un psychologue clinicien ou un psychiatre avec une expérience dans le diagnostic et le traitement des TOCs. Les thérapies qui ont montré leur efficacité sont des thérapies fondées sur le présent et la gestion du TOC (thérapie cognitivo-comportementale/thérapie stratégique brève.) Une approche analytique - fondée sur le passé - n'est pas conseillée ici de prime abord. En effet une approche interprétative et analytique (des contenus des pensées), notamment pour les personnes souffrant de ruminations mentales, pourrait avoir un impact négatif en nourrissant le cercle vicieux du toc.



Comprendre le fonctionnement de votre TOCLa première étape est de comprendre comment votre TOC fonctionne, en identifiant vos obsessions et vos compulsions. (cliquer ici). Un spécialiste qualifié (psychologue ou psychiatre) peut vous aider dans cette étape de psychoéducation. A chaque fois que vous faites votre rituel/compulsion vous faite en sorte que le cercle vicieux du TOC continue. L'objectif de la thérapie sera progressivement d'arrêter vos compulsions, en vous confrontant petit à petit (seul ou avec l'aide d'un professionnel) à l'anxiété provoquée par vos pensées obsessionnelles. Plus vous vous exposerez (progressivement) à ces pensées, plus vous vous y habituerez, moins vous éviterez les situations qui provoquent ces pensées, plus vous vous désensibiliserez et moins vous serez anxieux. 

Comprendre le rôle de la médication Parce le TOC a une composante neurobiologique, un traitement médicamenteux (prescrit par un médecin-psychiatre qui a une expérience dans les troubles obsessionnels compulsifs) peut dans certains cas jouer un rôle dans votre rétablissement. En revanche, une médication seule ne peut guérir un TOC et devrait être proposée en complément d'un travail en psychothérapie. Certaines études montrent que la médication peut aider à réduire la fréquences des pensées obsessionnelles et des compulsions.

Identifier les facteurs de stress L'hygiène de vie a très certainement un impact sur la fréquence et l'intensité de votre TOC.  L'alcool, la caféine (tous les excitants), la cigarette, le manque de sommeil ou d'activité physique peuvent renforcer votre sentiment d'anxiété et rendre plus difficile la gestion de votre TOC.